Histoire du growth en marketing

Growth : un vieux pilier du marketing relooké

“Tu fais du growth ?”
Cette question revient dans toutes les bouches, tous les briefs, tous les posts LinkedIn. C’est devenu le mot-clé des startups, des freelances, des agences et même des écoles de commerce.

Mais à force d’être utilisé à toutes les sauces, on en oublie l’essentiel : le growth n’est pas une méthode miracle. Ce n’est pas une nouvelle discipline. C’est l’ADN du marketing. Depuis toujours.

On ne fait pas “du growth” comme on fait des paillettes. On construit des stratégies durables, scalables, qui génèrent de la croissance. Et pour ça, il faut comprendre d’où vient le « growth », et surtout, pourquoi c’est une responsabilité historique du marketing.

Le “growth”, un terme ancien sous des habits neufs

Le terme “Growth Hacking” a été popularisé en 2010 par Sean Ellis, alors Head of Growth chez Dropbox. Il cherche alors un profil capable de générer une croissance rapide, avec peu de moyens, en s’appuyant sur les leviers digitaux : viralité, referral, automatisation et expérimentation.

Les fondamentaux ? Ils viennent de loin.

Retour en arrière :

  • Années 50–60 : le marketing moderne émerge avec les 4P de McCarthy (1960) – Product, Price, Place, Promotion – où chaque pilier vise une chose : le développement du marché.
  • Années 80–90 : l’essor du CRM, du direct marketing, du data-driven marketing. Déjà, l’objectif est clair : améliorer la performance, identifier les canaux rentables, optimiser l’acquisition.
  • Années 2000 : Google AdWords (2000), devenu Google Ads, Facebook Ads (2007), e-mailing automatisé… les premiers growth loops apparaissent sans qu’on les nomme ainsi. On parle de funnels, de cohorte d’utilisateurs, de CLV.
  • 2010 : l’explosion des startups amène une nouvelle contrainte : croître vite ou mourir. C’est là que naît l’approche « growth hacking ».

Le « growth », c’est du marketing. Mais avec une contrainte de vitesse et de ressources.

Pourquoi le « growth » a toujours été une prérogative du marketing ?

Parce que par définition, le marketing vise à générer de la demande. Il doit créer les conditions de la croissance du chiffre d’affaires via :

  • L’acquisition de nouveaux clients
  • La fidélisation
  • L’augmentation du panier moyen
  • Le développement de marché ou d’usage

Les fameux leviers de croissance organique qu’on apprend en stratégie (merci Ansoff) :

  • Pénétration de marché
  • Développement de produit
  • Développement de marché
  • Diversification

Le « growth » ne fait que rendre ces axes opérationnels à l’ère du numérique, avec :

  • Une approche expérimentale (test & learn)
  • Une obsession du ROI et du scalability
  • Une vision cross-fonctionnelle (marketing x produit x data)

Ce que le “growth” a apporté au marketing (et ce qu’il a détourné)

Le « growth » a permis :

  • De remettre le produit au centre (via le product-led growth)
  • D’associer data et créativité
  • De casser les silos entre équipes (marketing, produit, dev)

Attention aux dérives :

  • Une course au “hack” au détriment de la stratégie
  • Une vision court-termiste (le hack du mois ≠ stratégie de croissance)
  • L’oubli de la marque et de l’expérience client

Attention à ne pas faire pas du growth pour faire du buzz. Il faut l’intégrer comme une culture marketing structurée : acquisition, conversion, rétention, réactivation, referral… le tout orchestré par une roadmap claire.

Les boucles de growth (Growth Loops) : schéma & exemples

Contrairement au bon vieux funnel AARRR (Acquisition > Activation > Retention > Referral > Revenue), le modèle de growth loop repose sur une croissance auto-alimentée. Chaque utilisateur acquis en amène d’autres.

Exemples célèbres :

  • Dropbox : parrainage → chaque nouvel utilisateur invite d’autres utilisateurs → + de fichiers partagés → + d’usage → + d’invitations
  • Notion : modèle freemium + partage de templates → plus de visibilité → plus d’adoption

L’idée : chaque action marketing ou produit doit réinjecter de la croissance dans le système. C’est un cycle, pas un entonnoir.

Markeurs et le growth : notre approche

Nous ne vendons pas des hacks.
Nous construisons des machines de croissance durable, pour nos clients B2B comme B2C.

Notre méthode :

  1. Audit & Roadmap : On part des objectifs business, on identifie les leviers, on chiffre.
  2. Exécution : Tests, itérations, automatisations. On active ce qui marche.
  3. Optimisation : On industrialise, on fait grossir les boucles.

Quelques résultats :

  • +47% de MQLs générés pour une PME industrielle en 3 mois
  • Taux de transformation multiplié par 2 pour un SaaS après refonte du tunnel + nurturing
  • Mise en place d’une stratégie d’employee advocacy qui alimente une boucle d’acquisition continue

Le “growth” n’est pas une nouvelle religion. C’est du marketing, bien fait, bien pensé, bien exécuté.

Et chez Markeurs, on ne suit pas les modes. On bâtit des systèmes qui durent.

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