Malgré une évolution encourageante des mentalités et des tentatives d’encadrement sur le plan législatif en France, le chemin est encore long avant d’atteindre la parité homme-femme au travail. Aujourd’hui, de nombreuses actions sont menées afin de renforcer la représentativité des femmes aux postes de clefs. C’est le cas, entre autres, du Women’s forum, Force femme ou encore Femmes debout. L’entreprenariat est, quant à lui, un autre axe de facilitation d’accès au Top management pour les femmes. Dans l’écosystème de start-ups, les femmes sont encore très peu représentées.
Une opportunité de faire valoir ses compétences
#metoo et la loi Copé-Zimmermann (qui impose aux sociétés cotées de nommer au moins 40 % de femmes dans les conseils d’administration) ont été de véritables locomotives dans le changement de mœurs. A l’heure actuelle, les femmes en entreprise, face à des opportunités de mobilité ou de promotion internes, doivent souvent être repérées par la hiérarchie pour évoluer. Ayant une tendance au retrait, elles ne vont pas postuler ni se mettre en avant pour gravir des échelons. Questions d’usages ou de sensibilités, beaucoup en souffrent et se voient confrontées au fameux « plafond de verre ». Le freelancing est donc une opportunité pour ces femmes de faire valoir leurs compétences. En effet, dans le contexte d’une mission, la posture n’est pas un point d’attention porté par le recruteur. Seules les compétences opérationnelles et relationnelles déclencheront une collaboration client-manager. Bien évidemment, tout comme en entreprise, l’indépendance demande de la proactivité pour se faire connaître de clients ou de cabinets spécialisés. Mais la femme manager étant opérationnelle et expérimentée, elle a ainsi les mêmes chances qu’un homme d’être engagée et de mener des missions d’envergure.
La mixité sera gagnante
Représentativité des femmes cheffes d’entrepriseComparatif du chiffre d’affaires moyens entre les entreprises dirigées par des hommes et celles dirigées par des femmes (en M€).man Comparatif de rentabilité entre les entreprises dirigées par des hommes et celles dirigées par des femmes
Le management féminin, est désormais identifié comme un vecteur de performance pour l’entreprise. Selon une étude de Women Equity menée sur 38 617 PME réalisant un chiffre d’affaires entre 4 et 100 millions d’euros, seules 13 % d’entre elles sont dirigées par des femmes. En moyenne sur ces 13 %, le chiffre d’affaires s’élève à 15,4 millions d’euros, contre 16,2 millions d’euros pour les PME dirigées par des hommes. En revanche, ces mêmes PME dirigées par des femmes atteignent un niveau de rentabilité moyen de 7 %, contre 6,1 %. Cette étude prouve que la mixité aux postes de direction promet un chiffre d’affaires couplé à une rentabilité. Ces deux axes de performances sont intimement liés à la diversité des points de vue et des idées inhérents aux différents modes de pensées des hommes ou des femmes.
Rapidité et leadership
Force est de constater que les femmes aux postes de direction possèdent la double dimension, de rapidité et de leadership, indispensable dans les missions de freelance. Un management transversal, des ressources humaines aux quatre coins du globe, la transformation digitale, l’organisation en mode projet, nécessitent une capacité à fédérer, à emporter des équipes. Il s’avère que les femmes manager de transition sont de très bonnes « joueuses d’équipe ». En conclusion, si les femmes ont toujours du mal à accéder aux fonctions de direction, même si la Loi Coppé-Zimmermann a ouvert des perspectives en direction des conseils d’administration, l’entrepreneuriat est une réelle opportunité qui s’ouvre à elles pour accéder à ces postes et s’illustrer sur des missions de grandes envergures.